Le moyen d'aide proposé

Deux observations fondamentales permettent d'opter pour la première proposition : on ne bégaie pas systématiquement tous les sons lorsqu'on parle ; mais, bien plus, on ne bégaie pas lorsqu'on est tout seul ou même quand on pense, contrairement à la vérité, qu'on est tout seul (Ce sont là quelques-unes des constantes du bégaiement de forme classique).

La question est alors simple : est-il possible de produire systématiquement tous les sons de la parole sans bégayer ? La réponse est implicitement positive chez tous ceux qui entreprennent des actions contre le bégaiement. Les résultats des travaux sur lesquels prend appui le mode d'intervention propre à l'AAB le montrent ; les résultats de ses stages la confirment dans ce qui n'est plus pour elle une simple hypothèse, mais une donnée de fait.
 

En effet, tout le problème consiste à trouver le moyen de s'exprimer normalement,sachant que le bégaiement est sensible à différents types de facteurs et que des blocages peuvent survenir à tout moment dès que la parole se trouve engagée.

Par conséquent, on peut parler normalement, à condition de disposer de moyen pertinent et complet qui ne peut provenir que des recherches pertinentes et complètes.

Dénommé méthode psychoénergétique issue d'une théorie spécifiée de psychoénergétique du bégaiement, le moyen proposé par l'AAB est le fruit, non seulement de l'observation attentive, mais encore de l'expérience et de la recherche ; il est également celui de l'analyse et de la synthèse des divers procédés de rééducation qui sont utilisés dans le monde.

Nous sommes convaincu par notre cas personnel ainsi que par les résultats de nos travaux qu'il est possible de contrôler et de maîtriser les réactions de bégaiement en tant que phénomène acquis psychologique, physique, dépendant et variable (La méthode psychoénergétique a pour fondements les traits constants du bégaiement)...

Comme beaucoup parmi ceux et celles, en Europe et aux Etats-Unis d'Amérique qui ont un passé de bègues et qui aident les personnes sujettes au bégaiement, nous avons suivi nous-même des rééducations dans les milieux médical, paramédical et non institutionnel avant de nous voir confier au vu de nos travaux un enseignement aux thérapeutes sur le bégaiement, mais c'est finalement grâce à nos propres recherches que nous sommes parvenu à dominer ce trouble dont nous étions sévèrement handicapé (les ouvrages qui sont issus de nos recherches ou qui en sont publiés figurent sur ce site Internet).

Ces recherches menées méthodiquement pendant plusieurs dizaines d'années et essentiellement et de façon tout à fait originale appuyées, d'une part, sur la nature et le fonctionnement de la parole normale et, d'autre part, sur les propriétés caractéristiques du bégaiement, ont abouti à une théorie générale du phénomène d'où découle une méthode générale de rééducation et à une synthèse magistrale des techniques rééducatives actuellement en usage à travers le monde.

En effet, d'un côté, une étude pertinente et complète du bégaiement est irréalisable si elle n'est pas aussi orientée selon la parole (que le bégaiement affecte visiblement) et, de l'autre côté, les interprétations des données qui se révèlent opératoires dans les différentes techniques de rééducation convergent vers les mêmes notions qui sont principalement d'ordre soit psychologique (recours à l'art de convaincre et de persuader..., travail de modification du mode de pensée et de comportement, de redynamisation de la personnalité...), soit physique (approche d'aspects anatomiques, phonatoires, respiratoires, rythmiques, moteurs, neuro-biologiques...), soit psychologique et physique, à base de ressources de la pédagogie. Suivant l'intuition pédagogique et argumentative des rééducateurs, les procédés mis en jeu agissent avec des degrés d'efficacité divers sur quelques éléments du schéma du bégaiement au niveau de l'esprit, du corps et de la parole qui sont les sièges du trouble. Par rapport à ce qui vient d'être dit et comme nous l'avons expliqué sur le site Internet http://www.citeweb.net/terapi, les techniques de rééducation du bégaiement sont incomplètes dans la mesure où elles ne prennent pas en compte toutes les données du phénomène ni même la plupart d'entre elles, à l'image des théories qui ne rendent compte que de certains aspects du trouble, parce que le modèle descriptif qui sert de cadre méthodologique à la recherche demeure insuffisant pour une étude à visée scientifique et des résultats conséquents.

Du coup, les techniques rééducatives étaient susceptibles de réorganisation en un tout unitaire, laquelle a donné lieu, parmi d'autres sources, à la méthode caractérisée de psychoénergétique découlant avec évidence d'analyses de faits empiriques, de formulation des lois générales et de l'élaboration d'une théorie globale du bégaiement, la théorie psychoénergétique .

En outre, chaque donnée significative des diverses pratiques rééducatives est sous-tendue par un aspect théorique du bégaiement. Les procédés de rééducation du bégaiement contiennent des points positifs (d'où un certain succès...), incomplets et plus ou moins bien exploités (d'où le caractère souvent temporaire du succès obtenu), qui recoupent telles ou telles propriétés du phénomène ; de l'étude serrée de tous les traits caractéristiques du bégaiement et de celle des modalités d'action pratiques qu'ils impliquent rigoureusement résulte LA METHODE qui réunit l'ensemble des éléments opératoires des techniques rééducatives passées et présentes...

Puisque la méthode psychoénergétique a pour point de départ l'analyse minutieuse de la nature et des mécanismes fonctionnels du bégaiement et qu'elle est intégrative (elle incorpore les côtés positifs des autres moyens de rééducation existants), globale (elle prend en ligne de compte la personnalité totale) et pluridisciplinaire (de multiples domaines spécialisés de l'étude de la connaissance contribuent à son élaboration), elle est davantage complète, mieux adaptée, beaucoup plus efficace et durable que les procédés actuels qui ne renferment très souvent que quelques éléments satisfaisants.

Dans son processus et la hiérarchie de ses objectifs, la première étape déterminante consiste à amener la personne bègue à parler sans accrocs et à réaliser de ce fait qu'elle peut, moyennant un dispositif technique simple et approprié, s'exprimer sans blocages.

Tout le reste du travail à effectuer se construit sur ce résultat de la plus haute importance qui détermine, entre autres, l'indispensable confiance en soi dans la perspective de l'élimination du bégaiement.